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ENJEU  I  - Prévenir la pauvreté

Vivre et vieillir dans la dignité repose d’abord sur des revenus décents, c’est-à-dire des revenus qui atteignent et dépassent le seuil de faible revenu. En 2016, une personne vivant seule devait disposer de 24 460 $ (avant impôts) pour atteindre ce seuil. Un revenu décent est de la première importance en raison de son impact sur plusieurs aspects de la vie des personnes aînées (logement, transport, alimentation, loisir, etc.). LES SOLUTIONS 1 - Garantir un revenu de retraite atteignant minimalement le seuil de faible revenu pour toutes les personnes retraitées par une amélioration des régimes publics. 2 - Bonifier le Régime de rentes du Québec (RRQ) pour atteindre graduellement 40% du revenu cotisé et hausser à 75 000$ par an le maximum des gains admissibles. 3 - Hausser d’au moins 15% le Supplément de revenu garanti (SRG) et en améliorer les paramètres de calcul afin d’éviter, suite à la bonification éventuelle du RRQ, de pénaliser les personnes retraitées ayant les plus faibles revenus. 4 - Exiger des agences gouvernementales responsables de mieux informer les personnes préretraitées et retraitées des conséquences des choix qui s’offrent à elles. 5 - Demander aux gouvernements fédéral et provincial de prévoir des mesures d’accompagnement en utilisant un réseau de points de service régionaux et locaux, ainsi qu’en finançant davantage les organismes communautaires qui peuvent aider les personnes aînées. 6 - Conserver les crédits d’impôt qui permettent aux personnes âgées de 65 ans et plus d’obtenir des déductions fiscales intéressantes. 7 - Accorder aux fonds de pension des employés le statut de créances prioritaires, soit le même statut que les comptes de retraite immobilisés, pour empêcher les entreprises privées ou les industries de les utiliser en cas de faillite.

ENJEU  II  - Assurer une qualité de vie

Un logement convenable est un lieu de résidence propre, salubre, en bon état, bien chauffé et sécuritaire. Les logements convenables sont de plus en plus rares et leur coût est en augmentation dans les grands centres urbains et les plus petites villes. Plusieurs programmes gouvernementaux peuvent en faciliter l’accès, mais de nombreuses lacunes empêchent les personnes aînées d’en tirer le plein potentiel. LES SOLUTIONS 1 - Hausser le montant maximal mensuel du programme Allocation-logement à 150$, l’indexer annuellement et hausser le revenu annuel à partir duquel un ménage n’y a plus droit. 2 - Rendre le crédit d’impôt pour maintien à domicile accessible et simple à obtenir pour toute personne de 65 ans et plus. 3 - Permettre aux personnes aînées et handicapées d’obtenir l’aide financière pour modifier leur habitation dans un délai maximal de 12 mois. 4 - Augmenter le nombre de logements sociaux pour les personnes aînées. Ajuster les critères pour permettre à un plus grand nombre de personnes aînées d’être admissibles au programme Supplément au loyer.

En raison de la population vieillissante, le nombre de personnes âgées vivant à domicile et le nombre de services qu’elles sollicitent sont en croissance. Ces services incluent notamment l’aide à domicile, le recours à des services professionnels et les soins prodigués par les proches aidants. LES SOLUTIONS 1 - Augmenter et protéger le financement public des activités dédiées aux soins et services à domicile ainsi qu’aux activités de répit. 2 - Établir les critères d’admissibilité au niveau provincial pour assurer une équité d’accès au programme Soutien à l’autonomie des personnes âgées (SAPA). 3 - Mieux outiller les propriétaires de résidences privées à but lucratif en leur offrant de la formation et la mise à jour du personnel. 4 - S’assurer de la qualité et de la continuité des soins et services dans l’application de l’offre proposée par les propriétaires de résidences privées pour personnes âgées.

Les services sociaux et de santé sont organisés en trois niveaux. Les services de première ligne, fournis notamment par les médecins de famille, offrent des services généraux et des soins courants. Les services de deuxième et troisième ligne, parmi lesquels on retrouve les centres de réadaptation, assurent des services spécialisés ou ultraspécialisés et des soins plus complexes. Pour y avoir accès, il faut d’abord consulter un professionnel de la santé de la première ligne. Ces trois lignes devraient être intégrées de façon à assurer un suivi fluide des problèmes de santé. LES SOLUTIONS 1 - Investir dans des programmes de prévention pour favoriser un vieillissement en santé et faire la promotion de ces programmes. 2 - Développer et mettre en œuvre des modèles de prestations de services de santé intégrés et interdisciplinaires pour les personnes âgées. 3 - Assurer une première ligne efficace, notamment en facilitant l’accès à un médecin de famille aux personnes aînées qui n’en ont pas et en obligeant les médecins à inclure un certain pourcentage d’aînés dans leur clientèle. 4 - Assurer la continuité des soins de santé et des services sociaux entre les trois lignes professionnelles tout en assurant la disponibilité des soins à domicile. 5 - Former les professionnels de la santé sur les besoins cliniques des patients âgés. 6 - Créer un programme entièrement public d’assurance médicaments. 7 - Reconnaître l’apport important des proches aidants dans le système de santé et leur accorder une aide financière plus importante. S’assurer que les personnes âgées et les personnes à mobilité réduite qui ont besoin d’une prise en charge temporaire ou permanente aient un hébergement adéquat. Augmenter et protéger le financement public des services sociaux et de santé partout au Québec.

Le transport collectif est essentiel pour les personnes aînées qui n’ont pas d’automobile. Il regroupe tous les modes de transport en commun comme l’autobus, le métro, le tramway et d’autres modes de transport conçus pour répondre aux besoins de certaines clientèles comme le taxibus en région et le transport adapté pour personnes à mobilité réduite. Il permet aux personnes aînées d’accéder aux services de base (épicerie, pharmacie, hôpitaux, etc.) et de visiter des proches. De ce fait, ce type de transport favorise leur participation sociale et augmente leur niveau d’autonomie. LES SOLUTIONS 1 - Obliger chaque municipalité régionale de comté (MRC) à mettre sur pied un service de type taxibus sur leur territoire respectif et inscrire le tout dans un plan stratégique de transport collectif en région rurale. 2 - Allouer un crédit d’impôt (Québec) non remboursable de 20 % à tous les usagers du transport en commun qui ont un abonnement mensuel. 3 - Accorder la gratuité du transport en commun pour les personnes de 65 ans et plus résidant sur le territoire couvert par l’Autorité régionale de transport métropolitain (ARTM) et une réduction d’au moins 50 % du tarif régulier pour les autres centres urbains. 4 - Accorder au transport adapté un financement adéquat lui permettant de répondre aux besoins permanents, temporaires et d’urgence 5 - Offrir systématiquement les services adaptés à une clientèle âgée, notamment l’abaissement du plancher de l’autobus lorsque cela est possible. 6 - Assurer un transport interrégional et provincial avec des horaires adéquats permettant aux personnes aînées de se déplacer d’une région à l’autre.

Pour les personnes aînées, la sécurité est une source importante de préoccupation. Elles cherchent à assurer leur sécurité physique, psychologique, matérielle et financière dans leurs différents milieux de vie. Pour assurer la sécurité des personnes aînées, il importe de développer les réflexes d’autodéfense de la population âgée et de lutter collectivement contre la maltraitance et l’intimidation. LES SOLUTIONS 1 - Favoriser le développement et le maintien de réflexes d’autodéfense chez les personnes aînées, particulièrement au niveau de la sécurité à domicile et de la sécurité financière. 2 - Promouvoir les interventions de proximité des organismes communautaires auprès des personnes aînées en situation de vulnérabilité que le réseau de la santé et des services sociaux ne peut pas toujours identifier adéquatement. 3 - Compléter le réseau de services aux personnes aînées vulnérables en y intégrant des centres d’aide et d’accompagnement leur assurant un soutien personnalisé au niveau administratif, juridique et psychosocial. 4 - Établir des dispositifs légaux et des mécanismes formalisés de signalement obligatoire dans les cas d’abus et de maltraitance des personnes aînées vulnérables hébergées dans le réseau de la santé et des services sociaux. 5 - Améliorer la structure de traitement des plaintes et d’accompagnement pour les personnes à domicile victimes d’abus et de maltraitance. 6 - Collaborer à la mise en place de projets structurants visant l’accessibilité universelle aux espaces publics extérieurs, bâtiments publics, lieux d’hébergement privés et publics et domiciles des personnes aînées.

ENJEU  III  - Favoriser l'inclusion sociale

De nombreux obstacles limitent la participation sociale des personnes aînées. Vieillesse et participation sociale ont longtemps été considérées comme opposées et la retraite associée à tort à un désengagement de la vie sociale. Même si de plus en plus de personnes aînées mènent une vie sociale active, certaines demeurent à l’écart. Elles sont parfois freinées par l’absence de reconnaissance sociale, un manque de confiance en soi ou un manque d’information sur comment s’impliquer socialement. Les personnes aînées qui n’ont pas accès aux nouvelles technologies de l’information sont plus limitées dans leurs possibilités de contacts et risquent davantage de ne pas être au courant des changements se produisant dans la société. L’âgisme et une vision négative du vieillissement ont également un effet négatif sur leur participation sociale et leur présence active dans la communauté. LES SOLUTIONS 1 - Définir, mettre en valeur et diffuser les rôles sociaux et la contribution que les personnes aînées sont amenées à jouer après la retraite. 2 - Assurer à toutes les personnes aînées l’accès à l’information sur la société et ses changements par le biais des nouvelles technologies de l’information. 3 - Développer des lieux d’expression intergénérationnels incitant les personnes aînées à s’exprimer sur la place qu’elles veulent occuper et la contribution qu’elles souhaitent apporter à la société. 4 - Faire en sorte que les personnes aînées isolées et vulnérables vivent des interactions sociales valorisantes sur une base régulière. 5 - Constituer des tribunes d’expression publiques favorisant l’expression des personnes aînées sur les politiques et les mesures qui les concernent.

Les tâches exigées par les employeurs ne sont pas toujours adaptées aux capacités des travailleurs âgés. Avec le vieillissement de la population et la pénurie de main-d’oeuvre, les entreprises doivent mettre en place des mesures favorisant la rétention des travailleurs âgés. Elles peuvent, par exemple, prévoir un allègement ou une réorganisation des tâches des travailleurs âgés. Ces pratiques sont de plus en plus fréquentes dans les milieux de travail syndiqués. LES SOLUTIONS 1 - Favoriser la mise en place de pratiques d’allègement ou de réorganisation des tâches des travailleurs âgés pour faciliter leur maintien en poste. 2 - Sensibiliser les employeurs quant aux bénéfices pour leur entreprise de conserver en emploi les travailleurs âgés. 3 - Sensibiliser les travailleurs âgés sur leurs droits en regard de la Loi sur les normes du travail et de la Charte des droits et libertés de la personne. 4 - Adapter le système d’assurance-emploi et la Loi sur les normes du travail pour permettre à une personne qui est à la fois salariée et proche aidante de s’absenter du travail jusqu’à 15 semaines, tout en recevant des prestations d’assurance-emploi.

Le gouvernement ne reconnaît pas l’importance de la formation continue personnelle. Les politiques québécoises d’éducation et de vieillissement reconnaissent le droit à la formation scolaire traditionnelle et à la formation continue professionnelle. Ce n’est toutefois pas le cas de la « formation continue personnelle », c’est-à-dire de la formation suivie tout au long de la vie et qui ne vise pas l’obtention d’un diplôme ou l’amélioration des compétences nécessaires dans le cadre d’un emploi. Cela influence sa disponibilité, sa promotion et son financement. LES SOLUTIONS 1 - Intégrer l’accès pour les personnes aînées à de la formation continue personnelle aux politiques d’éducation pour les adultes du gouvernement québécois afin d’en assurer la disponibilité et le financement. 2 - Assurer l’accessibilité (physique ou à distance) à des programmes de formation continue personnelle adaptés aux personnes aînées et offerts à un coût abordable ou admissible à un crédit d’impôt. 3 - Inclure des activités de formation culturelle et de création artistique dans les programmes de formation continue personnelle destinés aux personnes aînées. 4 - Assurer la participation de toutes les personnes aînées au monde de l’informatique par l’accès à des outils et à de la formation à des coûts abordables et déductibles d’impôt.

ENJEU  IV  - S'engager dans une démarche de développement durable

Les personnes aînées sont peu impliquées dans les causes environnementales. La retraite est une période riche en termes d’implication citoyenne et bénévole. Toutefois, la protection de l’environnement ne figure généralement pas parmi les premières causes défendues par les personnes aînées. De plus, il existe un manque de volonté politique des gouvernements fédéral et provincial lorsque vient le moment d’encourager l’implication bénévole au sujet de la préservation de l’environnement, de la réduction de l’empreinte écologique et du développement durable. LES SOLUTIONS 1 - Encourager l’implication des personnes aînées retraitées dans la réalisation d’actions citoyennes bénévoles au sujet de la préservation ou de la défense de l’environnement. 2 - Favoriser toute démarche éducative et de sensibilisation en matière d’environnement auprès des citoyens de toutes les générations. 3 - Demander au gouvernement du Québec de mettre en place une politique environnementale intégrant la notion de pollueurs-payeurs et d’en assurer l’application. 4 - Reconnaître l’eau comme un bien commun essentiel et assurer la mise en place de mesures pour qu’elle soit protégée de l’exploitation par les industries privées et qu’elle soit accessible à tous les citoyens. 5 - Assurer un contrôle par l’État visant à modérer l’exploitation des ressources naturelles renouvelables et non renouvelables.

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